Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 19:55

19-P1110348

Osez le silence ,

Présence où rien ne pense , 

Ouverture de l'esprit qui luit , 

Absence  de nuisance , 

Le jour  s'enfuit  jusqu'à lui .

... Un ange passe .

Je le suis .

17-P1110344

 

16-P1110343

23-P1110340

Avignon  Juillet 2014 V.Gabrielli   

 

 

Partager cet article
Repost0
19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 10:39

19-DSC 0271

 

Il était un roi amoureux de sa fleur rouge  , dans un royaume naturellement beau et sauvage.

 

20-DSC 0283

 

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 08:30

27-DSC 0182

Histoire courte ...

 

"Juste au momment où j'avais réussi à trouver les réponses ,

toutes les questions ont changées ."

Le maitre dit :

"Nous sommes tous très occupés à chercher les réponses.

Nous considérons qu'elles sont essentielles pour comprendre le sens de la vie.

Mais il est  plus important encore de vivre pleinement

et de laisser le temps se charger de nous révéler les secrets de notre existence.

Si nous sommes trop occupés à trouver un sens, nous ne laissons pas faire la nature,

et nous sommes incapables d'en lire les signes . "

 

Maktub 

Paolo Coelho

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 08:10

003-P1040363

Mali 2010  2V.Gabrielli

 

 

LES ENFANTS  à  L 'AIR  " MALI-CIEUX "

 

 Quel est ce monde derrière le mur ... ?

Quel est cet avenir auquel je tends  ... ?

Tant de choix et de possibilités s'offrent à moi ...

Mais peut être pas autant que ce que je puis imaginer .

Mon pays , ma culture , ma famille , mes rencontres détermineront cet avenir .

Il y a des lieux où la vie sera faite de plus grandes difficultés , d espoirs inaccessibles ...

Nous ne sommes pas tous nés avec les mêmes avantages ,

simplement pas du bon côté de cette frontière invisible  que les hommes dressent ...

Et pourtant moi aussi , je tends à voir au delà du mur un avenir heureux ...

 

V.G 

 

Partager cet article
Repost0
8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 10:32

            24-DSC 0085

 

Méditation en toute simplité :


Se détendre , respirer , contempler la beauté...

Écouter le silence au travers des graminées ...

Se livrer à des réflexions sensitives de ce qui est là ... 

" Etre en présence "

La visite en notre jardin intérieur est entamée ...

 

 

 

[º¿º] 



 

20-DSC 0064

 

28-DSC 0110

 

V.G Mai 2013

Partager cet article
Repost0
20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 00:35

Regard ' Air 0258

 

 Voici  3 vues d'un même paysage ...

Trois versions et visions différentes ,

trois languages à part .

Quel sera le vôtre ?


Regard ' Air 0252

 

Regard ' Air 0254

 

V.D JUILLET 2011

Partager cet article
Repost0
17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 06:22

 

 

 Voici un peu de lecture ...

Le principe de cette rubrique de mon ancien blog sur Orange était qu'à partir d'une photo prise par moi même et d'un début de texte que je donnais ( en vert ) , que chaque blogueur continu cette histoire au fil de leur imagination .

Le résultat de cette écriture à plusieurs mains ,  l'évasion des mots à partir d'une photo était plutôt surprenante et réussis à mon avis ...

Voici, ici , la  6 ème histoire de cette série .

 Bonne lecture !

 

LIRE  Regard 'Imagine 1    Regard 'Imagine 2  Regard 'Imagine 3 

Regard 'Imagine 4        Regard 'Imagine 5

 

 


 

 

 

 

 


  
REGARDE ET IMAGINE une histoire ... ( 7 )



Elle aimait s'allonger dans l'herbe ,   se confondre dans la nature , comme lorsqu'elle était enfant  ... 

  Ainsi , le monde lui paraissait tout autre ! Elle s'était faîtes cette promesse ,  alors qu'elle était encore qu'une gamine , que chaque jour , elle prendrait 30 minutes de son temps qu'elle voyait déjà surchargé pour rêvasser dans les herbes hautes ou fraîchement coupées .Qu'il pleuve ou qu'il vente , c'était devenu vital pour elle , comme une bulle d'oxygène hors du temps où elle voyait s'animer au dessus d'elle des personnages imaginaires.
Et aujourd"hui  , au- dessus de sa tête , un énorme cumulus , lui jouait des tours , impossible de lui trouver un personnage , une histoire . Peut être était -ce dû à sa journée qui avait été longue et mouvementée , lui coupant pour le coup son imagination habituellement débordante . Ce nuage n'était pas semblable aux autres , voir même  presque étrange. A tendre l'oreille, et à écouter attentivement, celui-ci avait l'air de murmurer. Oui ! Il parlait et voulait absolument que je le comprenne ... Ce nuage avait un message d'une importance essentielle à me transmettre ! Et dans le ciel , tourmenté par le moindre caprice du vent, il essaye tant bien que mal de faire passer son message . Un brin d'herbe dans la bouche, la tête pleine de soleil  , je l'observe se faire et se défaire . Il nous montre tour à tour un dragon souriant, puis trois petits nuages jouant à saute mouton puis comme des ronds de fumées sortant d'une cheminée et curieusement les liens se tissent entre chaque tableau , le tout agrémenté d'une étrange musique céleste . Bouleversée par toutes ses visions, elle ferme les yeux pour que ce monde de couleurs disparaisse afin de se retrouver en elle même . Un instant suivant, une lueur traverse ses paupières et tout devient lumière . Elle parle aux oiseaux, le vent caresse son visage, elle est calme et détendue, elle pense même pouvoir ralentir le temps pour profiter de chaque instant .Elle survolait mentalement chaque fleur environnante , sentait la douceur de leurs pétales , le goût du pollen lui venait à la bouche , pourtant alors que toutes ses sensations devenaient si réelles , elle se détachait inévitablement de son corps d'humaine . A sa grande surprise , elle pouvait même ressentir le bruissement d' ailes devenues si présentes , cela lui était étrange comme perception mais pas déplaisante . " Encore un effort de concentration , et j'ouvre cette fois-ci les yeux ! " se disait elle . Elle redoutait à chaque fois ce moment là , car le plus souvent , le charme de ses expériences secrètes se rompaient , mais au plus profond d'elle , elle savait qu' un jour , elle y parviendrait . " Je suis certaine de pouvoir arriver à devenir autre ... C'est possible ! "
De toute ses forces , elle se laissait aller à ces sensations nouvelles de jeune abeille , légère comme jamais elle n'avait été jusqu'à présent , toutes ses impressions si fulgurantes en elle et si vraies , lui certifiaient que c'était pour maintenant . Elle n'avait en tête plus que l'odeur du pollen , la vision morcelée de fleurs variées et épanouies ,  des chemins aériens qui magnétiquement l'attirait plus que tout . Délicatement , ses yeux perçurent une lumière et une vision non connues , elle s'adapta rapidement à ce nouvel univers .Et bien oui, elle avait enfin réussi, elle était devenue une petit abeille . Les nectars l'appelaient, elle se gorgeait de ces nouvelles saveurs, ses petites pattes s'alourdissaient ,collées de grains de pollens, elle sentait qu'il lui fallait retrouver sa ruche et donc côtoyer de nouveaux congénères . Quelles sensations de liberté et quels plaisirs de butiner ...Certes butiner n'est pas une mince affaire, il faut avoir appris et même si elle avait observer auparavant ces chers insectes, la pratique fût au début un peu maladroite. Savoir freiner son vol et se poser au coeur de la fleur sans dérapage, lui provoquèrent tout d'abord quelques fous rires ! Elle commença aussi pour les premières marguerites à éternuer au contact du pollen , peur d'une allergie et puis l'effet disparu. Le plus drôle fût de mettre en boulettes autour de ses pattes cette manne collante et fine à la fois. Et que je m'entortille toutes ses pattes, quelquefois collées l'une à l'autre , culbute aussi dû à trop de poids et l'envol ainsi alourdit ! Faut aussi éviter les copines, un carambolage en pleine vitesse et hop on se sent étourdie par le choc et on tombe en piqué, alors il faut redresser vivement la machine et se diriger vers une autre fleur, s'excuser si elle est déjà occupée, repartir, sans perdre son souffle et sa belle motivation ! Savoir se laisser photographier sans rougir et devenir star et après trouver la bonne rûche ! . Le monde était devenu irréel , intemporel , comme très lointain. Seule se détachait LA fleur, la blanche, la fleur de Pâques, vers laquelle elle se sentait irrésistiblement attirée ! Petit à petit elle perdait totalement ses sensations humaines et la masse sombre dans l'herbe n'était plus qu'un animal dont elle devait se méfier , comme la rûche lui 'avait enseigné  , elle fit des ronds menaçants afin d'être en paix à son ouvrage de butineuse .Ses sensations me guidaient , moi cette petite abeille , vers le rocher où se trouvait un tapis de cette belle fleur odorante mais encore cette voie venue du nuage vint à moi encore plus forte et distincte. Moi devenue abeille , j'arrivais enfin à comprendre ses ondes venues des éléments tel que ces nuages . Il me demandait d'être attentive , à certaines fleurs devenues pratiquement comme artificielle " génétiquement modifiée et emplit de pesticides " - Ecoute -moi bien petite abeille ! OU BIEN TU MOURRAS SANS POUVOIR AIDER TA RUCHE ! Je vais t'apprendre à reconnaître les zones polluées , les fleurs de champs à éviter, les produits si dangereux pour toi et tes soeurs que la survie de la planète en dépend ! Ecoute et agis pour le bien de tous les êtres sur terre ! " Elle écouta attentivement l'enseignement du nuage , et rejoint rapidement sa ruche , pour donner cette information si importante . Mais déjà au devant de l'entrée de son habitat , des centaines d'abeilles jonchées le sol , mortes ! " La reine ! faut sauver ma reine ... et tout lui dire ! Alors qu'elle se sentait réintégrer son corps d'humaine : " abeille immunisée , sauver la terre , paquerette , pollen " .Ses mots l'aidaient à redevenir consciente de sa personne , allongée proche de cette fleur devenue divine . Tout était alors évidence , en songeant à ce fabuleux voyage  .
Elle s'éveilla , avec pour seul regard cette fleur , où butinait inlassablement la petite abeille . A présent ,elle connaissait profondément sa destinée , son chemin à parcourir , cette confusion corporelle qu'elle avait partagé avec cet insecte pendant ce voyage la convaincue de son action à mener. Elle allait aider à propager ce pollen miraculeux , comme l'abeille qu'elle était devenue l'espace d'un songe méditatif , elle aiderait à sa manière d'humaine engagée , à la sauvegarde des ruches , des fleurs .... Trouver le moyen de répandre les espèces florales insensibles à cette pollution qui tuent peu à peu nos abeilles et nos vies -" Oui , si le nuage a raison , si ces abeilles trouvent réellement l'immunité nécessaire à leur sauvegarde en cette fleur et donc à la nôtre ... Quelle belle alliance écologique , ferions-nous ! " .
Certaine du pouvoir d'écoute que son âme avait pu atteindre lors de cette escapade , comme lorsqu'elle était enfant , elle écouta sa propre nature mais cette fois-ci avec la sagesse du devoir de l'abeille . 

 

FIN





Texte inventé à partir de cette photo  par divers blogueurs d' Orangeade , arrangement texte 2verone , le  14 avril 2009







Partager cet article
Repost0
15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 06:21

 

 Voici un peu de lecture ...

Le principe de cette rubrique de mon ancien blog sur Orange était qu'à partir d'une photo prise par moi même et d'un début de texte que je donnais ( en vert ) , que chaque blogueurcontinu cette histoire au fil de leur imagination .

Le résultat de cette écriture à plusieurs mains ,  l'évasion des mots à partir d'une photo était plutôt surprenante et réussis à mon avis ...

Voici, ici , la 5 ème histoire de cette série .

 Bonne lecture !

 

LIRE  Regard 'Imagine 1    Regard 'Imagine 2  Regard 'Imagine 3 

Regard 'Imagine 4    

 

 


 

 

             
                                                   

REGARDE ET IMAGINE une histoire ... ( 6 )

Au réveil , il me semblait encore sentir la fraîcheur des vagues sur mes pieds , la douceur du sable se dérobant entre mes orteils , des sensations si présentes qu' entre veille et sommeil tout se mêlaient ...



Un rêve dont les moindres détails revenaient à mon esprit !Mais, quel dommage, je devais remettre mes pieds sur terre et revenir dans la réalité, partir au travail ! Mais, comme je suis optimiste, je sais que je reprendrai, dès que possible, la route de la mer pour retrouver les délices de tous ces moments inoubliables et qui pourront se réaliser bientôt ! 
En sortant de chez moi , la fraîcheur matinale me rappela celle de la brise iodée qui venait à coller mes cheveux durant ce rêve , pourtant l'odeur de la rue emplit désagréablement mes poumons et me ramena sur le chemin du travail que j'avais l'habitude de parcourir à pied . La tête baissée , je marchais d'un pas régulier lorsque ce cris me stoppa net .Des piaillements stridents agressaient mes oreilles , je scrutais le ciel où des mouettes se disputaient : " Tiens bizarre ! d 'où viennent-elles ? Je n'en avais jamais vu ici en ville et à des centaines de kilomètres de la mer ! ". Je restais interloquée  par leur présence mais reprenais aussitôt mon chemin .Les mouettes dans un ballet aérien voltigeaient autour de ma tête , le souvenir de mon rêve me revint , ça paraissait si réel que je sentis la chaleur du soleil me brûlait les épaules .Une vague un peu plus haute que les autres vint à m'éclabousser  , j'éclatais de rire , mon esprit était tellement imprégné de ce rêve que ce que j'avais pris pour une vague était l'éclaboussement impromptu d'un bus passant dans une flaque d'eau ! Les passagers du bus me regardèrent interloqués ! Sans doute qu'il ne comprenait pas ce qu'il pouvait y avoir de drôle d'être éclaboussé de la tête aux pieds par une eau boueuse et polluée  .Effectivement cela faisait plus de quinze jours qu'il pleuvait sans cesse. Les gens avaient la triste mine, le regard gris , happés par leurs inquiétudes et la routine d'un monde sans couleurs . A part les affiches ventant les mérites d'une automobile surpuissante , d'un parc d'attraction et de slip pour hommes hyper moulant, à part ça rien de très excitant sur la route du boulot, je voulais garder en moi le plus longtemps possible cette agréable sensation, ce rêve sensuel, au moins en avoir le goût jusqu'à la pause café de 10h. 
 
Ce matin là , tout était vraiment hors du commun , un passant m'interpella comme dans mon rêve , il me demanda : " Connaissez-vous les horaires de marée ? N'est pas dangereux de se promener sur cette plage -ci ? Je vois que vous aussi , vous êtes mouillé de la tête au pied , impressionnante cette dernière vague ! ". Je le regardais fixement , sans voix , en l'examinant je m'aperçus qu'il était lui aussi trempé et les pieds recouverts de sable . Mon regard se porta sur les miens , et à ma grande surprise les bords de mon pantalon étaient relevés , du sel et sable y étaient collés , je m'empresser de me secouer et de dérouler les rebords de mon vêtement . Le cri des mouettes , l'odeur des embruns se faisaient de plus en plus distincts ..... Que se passait -il ? Cet homme que je reconnaissais à présent pour l'avoir déjà rencontré dans mon songe était bien là , face à moi et attendais ma réponse . Je n'arrivais pas à m'exprimer , tout était si incompréhensible , je parlais mais aucun son ne sortait ... Je repris mon chemin , laissant cet homme immobile sur le trottoir . Mon environnement habituel semblait avoir changé , je me retrouvais comme absorbé par le décors de mon rêve . Pris de panique , je courrais dans un monde souterrain, étaient- ce des canalisations, des égouts ? Un fond d'eau giclait à chaque pas. J'arrivais dans une immense grotte dont les parois scintillaient de mille feux avec un lac émeraude qui en tapissait le fond. Je n'avais d'autres solutions que de plonger pour sortir d'ici. Pris par un tourbillon , je me laissais porter, en apesanteur, sans haut ni bas, loin d'un cauchemar, aux portes de l'Eden, je me laissé bercer par le chant mélodieux des sirènes . Envoûté , immergé par l'ivresse des profondeurs mon corps ne m'appartenait plus . Un homme claqua ses doigts devant mes yeux pour me sortir de mon rêve éveillé . Je sursautais, en face de moi dans le bus cet homme me souriait. ? " C'est le temps qui nous détraque le cerveau ; la nature est malade de nous et souhaite le déluge pour se libérer de nous, nous sommes les nouveaux dinosaures  , Monsieur , les nouveaux dinosaures ! " répéta t' il . Il releva son col et se leva, sans doute allait il descendre à l'arrêt suivant. Je restais quelque peut interloquée par ses propos  et mon songe . Un dinosaure , oui ,sans doute est- ce cela  que j'allais devenir !
S'il ne se passait rien dans ma petite vie , ce rêve serait- il le déclancheur d'un nouveau départ ! L'odeur des embruns me revint au narine , l'eau tiède qui me chatouillait les pieds , la douceur du soleil levant sur ma peau ! Je sortit un bloc papier de mon sac fourre tout et entrepris , chose folle d'écrire : une lettre de démission .

C'est décidé , je mets les voiles ! Adieu ma vie citadine ............................

FIN




Texte inventé à partir de cette photo  par divers blogueurs d' Orangeade  , arrangement texte 2verone , le 25 mai 2008

 

 



Partager cet article
Repost0
13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 06:24

 

 Voici un peu de lecture ...

Le principe de cette rubrique de mon ancien blog sur Orange était qu'à partir d'une photo prise par moi même et d'un début de texte que je donnais ( en vert ) , que chaque blogueur continu cette histoire au fil de leur imagination .

Le résultat de cette écriture à plusieurs mains ,  l'évasion des mots à partir d'une photo était plutôt surprenante et réussis à mon avis ...

Voici, ici , la 4 ème histoire de cette série .

 Bonne lecture !

 

LIRE  Regard 'Imagine 1    Regard 'Imagine 2  Regard 'Imagine 3 


 


 

   
REGARDE ET IMAGINE une histoire ... ( 4 )



Al'angle de la rue , il venait tous les dimanches matin , lors du marché , accompagné de ses chiens si fidèles ...


 Comme un rituel , il s'installait méticuleusement très tôt  , avant de commencer à jouer ses ritournelles. C'était pour moi, un véritable moment de plaisir que je ne voulais en aucun cas rater. J'avais donc pris pour habitude , .de lui apporter des croissants tous chauds qu'il dégustait avec beaucoup de bonheur, pas besoin de se parler ,  en un seul regard , je discernais son humeur du jour qui allait s'entendre au premier choix des notes de musique sortant de son orgue .
Ce matin là , il était inquiet , quelques tours de manivelles n'avait pas suffit à ce que son orgue nous chante l'Amour dans les rues de Paris  car les chalands se faisaient rares , et son hymne à l'amour ne semblait charmer que les piafs du quartier ! Son esprit vagabondait et il s'imaginait en Amérique latine dans un faubourg populaire où les senteurs exotiques des fruits, des légumes et des épices se mélangeaient aux odeurs des véhicules à moteur dont le bruit l'assourdissait et couvrait les mélodies de sa musique. Personne ne semblait être attentif à ses complaintes d'amour. et il tournait inlassablement la manivelle de son orgue en sachant que plus rien ne serait comme avant .  La crise de la société  le crack boursier , un monopoly grandeur nature qui rendait les gens encore plus avare ou démunis ! Alors , vous pensez les petites pièces jaunes qui lui étaient destinées ont été englouties dans les méandres de la finance internationale . Et oui ! Il était inquiet sur son devenir ,  la chansonnette ne suffisait plus pour survivre comme au bon vieux temps . Naturellement il se mit à me raconter son histoire, comment il était arrivé au métier de chanteur de rue, comment il était libre d'aller et venir là où bon lui semblait .
 Cet homme il avait tout perdu et sa vie,  il ne la souhaitait à personne , "sa vie d'errances " comme il le disait tout le temps, sa vie de solitude malgré la foule de connaissances , ce matin il se rappelait avoir eu une famille . Il se rappelait souvent avec émotion ,  sa petite fille riant aux éclat  , dansant sur ces ritournelles ! Ce qu'il ne savait pas ,c'est que cette petite fille qu'il avait quitté des années plutôt ,pensant faire fortune ...cette petite fille dont la photo jaunie ne quittait jamais la poche de son vieux paletot, c'était moi !
 Ma mère m'avait souvent raconté l'histoire de mon père, elle disait qu'il était fort et courageux d'essayer d'accomplir un rêve si éphémère de mettre un peu de baume au coeur des passants, elle disait toujours qu'il m'aimait et que j'étais dans son coeur, que je pouvais même sentir son amour en fermant les yeux et en y pensant très fort... Et pourtant je l'ai détesté, détesté de nous avoir abandonné et d'être tellement seule... Pourtant en le voyant tous les dimanches ,  j'ai compris... compris que son rêve était plus fort, et plus beau, et que donner du bonheur autour de soi n'est pas si évident mais tellement important pour lui...
Soudain un homme s'arrêta et resta ébahi devant l'orgue, la musique, il semblait revivre et un sourire apparu sur son visage........ Je vis mon père sourire à son tour, riche du bonheur qu'il donnait aux gens, et pour la première fois depuis tous ces dimanches je sentais son regard posé sur moi, je n'osais plus lever les yeux, je me sentais revivre de l'intérieur, j'avais envie de crier :
 Papa c'est moi, là, tu te souviens ta petite fille..." Mais pouvais- je intervenir dans la vie qu'il avait choisie et construite. Pourtant j'avais tellement envie qu'il me serre dans ses bras! ... Il me regarda de façon perplexe et me dit... " Votre visage me semble familier ... On se connaît? ..." Mon sang me vint droit au coeur , une reconnaissance filiale tant espérée et rêvée depuis toute ses années . J'avais du mal à ouvrir ma bouche , à m'exprimer, je cherchais mes mots alors que je les avais répété des milliers de fois dans ma tête . C'était si simple de dire  : " Papa c'est moi , ta fille ..." ,  mais rien de tout cela ne venait . Je balbutiais confuse : " Vous rencontrez tellement de personnes ....Vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre ! ". 
 Il resta à tourner sa manivelle et me fixa longuement c'est alors que je vis son visage changer d'expression , des larmes coulaient doucement sur ses joues sur un air si mélancolique qui sortait de cet orgue . J 'en fit autant en le dévorant des yeux , sans mots .Son regard croisa de nouveau le mien et je vis cette lueur dans ces yeux, entre ses larmes. Il se mit alors à passer des notes très familières à mes souvenirs d'enfant , oui ... je les reconnaissais . C'était ma berceuse, celle que maman me chantait tous les soirs. Je su alors qu'il avait compris, qu'il m'avait reconnu, il pleurait toujours mais je sentais de la joie dans ses yeux . Nous nous regardions, nous pleurions mais nous ne prononcions aucun mots ; heureux . 
Tant de fois j'avais imaginé ce moment là , vécu ces instants en rêve, c'était encore plus merveilleux que tous mes songes, il m'avait reconnu et il se souvenait, j'étais présente dans son coeur pendant tout ce temps, sans me rendre compte, presque aimanté par cet homme, je m'étais approché de lui, je le vis porté la main à sa poche, sortir son porte feuille et là tout contre son coeur il y avait une photo de moi, jaunie par toutes ces années, cornée d'avoir été trop regardée . 


 Le dimanche suivant , je lui portais de nouveau des croissants chauds , et  je me tenais auprès de mon père pour tourner la manivelle de son orgue de barbarie , enfin réunis et le coeur allégé du poids de ses années d'absence . Toutes mes rancoeurs semblaient s'envoler au rythme de ses notes de musique dans l'air frais du petit matin .

FIN



Texte inventé à partir de cette photo  par divers blogueurs d' Orangeade , arrangement texte 2verone   , le 28 janvier 2008





Partager cet article
Repost0
11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 07:16

 

 Voici un peu de lecture ...

Le principe de cette rubrique de mon ancien blog sur Orange était qu'à partir d'une photo prise par moi même et d'un début de texte que je donnais ( en vert ) , que chaque blogueur continu cette histoire au fil de leur imagination .

Le résultat de cette écriture à plusieurs mains ,  l'évasion des mots à partir d'une photo était plutôt surprenante et réussis à mon avis ...

Voici, ici , la 3ème histoire de cette série .

 Bonne lecture !

 

LIRE  Regard 'Imagine 1    Regard 'Imagine 2


 



 


REGARDE ET IMAGINE une histoire ... ( 3 )


Une fois de plus , il se retrouvait seul face à la mer, cette étendue qu'il chérissait tant, prendre le large ou rester ?! 


 Il était là , seul ! Son regard plongeait dans le lointain , une douce brise lui ramenait les odeurs du large et lui rappelait de doux souvenirs..... Comment ne pas oublier cette île paradisiaque et la douce chaleur des alizés  , les fruits gorgés de soleil , les fleurs multicolores et surtout le soleil qui nous colle un éternel sourire aux lèvres . Il fallait par ailleurs également fuir. Quitter ses proches n'était pas chose facile. La décision était prise. C'était maintenant ou jamais.


 C'est ainsi qu'aux premières lueurs du jour ,  un sac à dos sur l'épaule , il embarqua sur un cargo battant pavillon Panaméen , laissant derrière lui une vie qui ne lui ressemblait plus , une vie faîte d'un bonheur relatif mais qui avec le temps lui pesait de plus en plus . Le quotidien , un rituel qui voulait fuir à tout jamais ! Vivre au jour le jour , ne plus se soucier ,  avoir l'esprit libre et voyager au grès des vents . Partir à la rencontre du monde et de ces hommes si différents de lui .Sans doute que certains diront de lui qu'il est un lâche , mais peu importe ! Après un long voyage , les côtes découpées de ce pays se dessinaient au loin , un parfum d'aventure le fît frémir .
 Il ne regarda même pas en arrière de peur que le remord d'abandonner cette vie bien rangée ne le saisisse , et remplis d'une nouvelle ivresse, d'une jeunesse retrouvée , il se mit à penser à celle qu'il avait laissé là- bas dans les îles lointaines. Qu'était - elle devenue ? Une multitude de pensées traversaient son esprit. Il revoyait l'image de celle qu'il avait tant aimé, qu'il aime encore malgré la distance qui les séparent. Allait-elle l'attendre et espérer un éventuel retour? Non,  elle savait qu'il ne reviendrait pas . Il avait trop envie de cette rencontre , mais en se posant cette question cela le rassurait . La grande aventure pouvait commencer, rencontrer de nouvelles personnes, connaître d'autres coutumes ... vivre ailleurs !


 A partir de ce moment, le monde lui appartenait, il se sentait libre, libre de voguer sur tous les océans, d'arpenter chaque centimètre carré de notre terre, quelques années s'écoulèrent paisible  , faites de rencontres et de découvertes, et puis un jour un petit soucis de santé l'immobilisa quelques temps lui laissant du temps pour ce retourner sur lui même, pour penser aux siens restés seuls... Il se demanda ce qu'il était venu chercher si loin ,  fuir ce n'était pas lui même. ! Cette peur , cette angoisse de vieillir , cette peur de ne pas avoir vécu ses rêves d'enfant . Il pensa à cet amour de jeunesse qu'il avait fuit , évitant soigneusement l'île où elle vivait. Il voulait la garder dans sa mémoire telle qu'il l'avait quitté ,il se doutait bien qu'elle aussi avait vieillie ! Il décida alors qu'il était immobilisé sur son lit d'hôpital du bout du monde  , de lui envoyer une lettre. Écrire comme on envoie une bouteille à la mer...
 D'abord les premiers mots si difficiles, banalités ordinaires , puis petit à petit les souvenirs qui coulent sur le papier ,  et soudain plus de pudeur plus de crainte ,  les mots déferlent, les phrases s'enchaînent racontant l'errance, cette fuite permanente pour tromper le vide, masquer les véritables raisons d'une nostalgie sans cesse revenue . Il cacheta sa lettre, écrivit l'ancienne adresse, mais ne put l'envoyer. Il attendit 3 jours et 3 nuits, où les démons du passé vinrent virevolter dans les méandres de son esprit fatigué.  Au matin , il brûla la lettre, n'eut pas le courage d'envoyer cette missive, peur de ne pas trouver de réponse, peut-être plus personne à cette adresse, cela serait encore plus dur de savoir que sa belle n'était plus de ce monde . Lui-même se sentait partir peu à peu vers cet ultime voyage ... Qui sait peut-être pour la rejoindre dans ce pays que personne ne parvient à raconter!
Un matin , épuisé et malade, il renonça de lutter ... La lueur éternelle l'attira , le réchauffa afin de lui faire oublier toute crainte et douleur .Son corps aussi léger et doux que les alizés se détachait de son âme ....
 Alors , il prit pour seul bagage ses souvenirs emplis de ces meilleurs sentiments et lentement s'effaça à la porte de ce pays de l'inconnu , avide d'en fin connaître les parfums d'éternité... Encore un si grand voyage , une ultime fois .

FIN


 Texte inventé à partir de cette photo  par divers blogueurs d' Orangeade , arrangement et photo 2verone, le 13 janvier 2008

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : La nature vous regarde !
  • : Univers photographique de regard multiple sur la Nature déclinée de la Macro au Fisheyes . Un regard pour mettre en valeur les éléments de notre si belle planète : TERRE , AIR et EAU ( Photographies sous-marines )
  • Contact

 

Texte Libre







Regard ' Zen

 

 

 

Je veux être EAU

 

 

 

 

baigner ma peau dans le destin .

 

 

 

 

Je veux être Air ,

 

 

 

 

rester suspendu

 

 

 

 

au dernier soupir .

 

 

 

 

Je veux être Terre ,

 

 

 

 

revenir au recommencement ,

 

 

 

 

à la fin de notre rencontre .

Découvrez la playlist COMPIL COOL avec Diana Krall